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Eau – Assainissement

Dans la commune de Poura, les forages, les AEPS et les puits à grand diamètre (PAGD) constituent les sources d’approvisionnement en eau potable. Les données socio-économiques collectées au cours de l’année 2020 indiquent que la commune compte 53 forages dont 43 fonctionnels pour une population estimée à 20179 habitants (selon la projection de la population à partir du RGPH 2006) soit un ratio d’un forage fonctionnel pour 469 habitants.  Ce ratio pourrait être 381 si les 53 forages étaient fonctionnels. Tout compte fait, la norme nationale d’un forage pour 250 habitants est loin d’être atteinte. La commune dispose  aussi d’un (01) AEPS non fonctionnel à Pingporé, de 34 branchements ONEA à Poura-mine et de 3 bornes fontaines à Poura-village.

 

Ces sources d’eau potable (forages fonctionnels, AEPS, bornes fontaines et branchements ONEA) sont censées alimenter 15340 habitants au lieu de 20179. Le taux d’accès à l’eau potable dans la commune était estimé à 49,8%[1] en 2018. Il reste inférieur au taux régional qui est 67,1% dans la même année. En 2020, selon la projection du nombre de la population, le taux de couverture à l’eau est estimé à 76,02% (15340/20179).  Il demeure assez élevé.

 

Le tableau suivant présente la répartition des points d’eau moderne dans la commune.

 

Tableau n°10: Situation des points d’eau moderne

Villages Population en 2020 Nombre total de forages Nombre de Forages fonctionnel existant Nombre d’habitants par forage fonctionnel Nombre de forages requis Écarts de forages Nombre de forages non fonctionnels
Poura-Mine 10084 15 13 776 40 25 2
Basnéré 4507 3 3 1 502 18 15 0
Darsalam 888 6 5 178 4 -2 1
Kankélé 814 6 5 163 3 -3 1
Mouhoun III 416 4 3 139 2 -2 1
Ping-Poré 844 4 4 211 3 -1 0
Poura-Village 2051 11 6 342 8 -3 5
Toécin 563 4 4 141 2 -2 0
Commune 20179 53 43 469 81 28 10

Source : Point focal, mairie de Poura, février 2020.

 

L’analyse du tableau montre une insuffisance en points d’eau potable selon la répartition. En effet, la commune enregistre environ 19% de forages non fonctionnels. Cette insuffisance se remarque dans le Basnéré et Poura-mine où on dénote respectivement une insuffisance de 15 et 25 forages. En dépit de l’existence des 34 branchements de l’ONEA pour l’insuffisance en infrastructures d’eau potable dans le chef-lieu de la commune. Il y faudra une AEPS et 14 forages. Cependant, les autres villages enregistrent un surplus de forage.

carte des infrastructure socio-économique

De l’analyse des données collectées, il ressort de façon générale, que la quasi-totalité des  ménages de la commune est  située à moins de 500 m d’une source d’approvisionnement en eau potable (Forage ou AEPS). Exceptés les villages de Toecin et le hameau de culture Signoghin où certaines populations parcourent plus de 1Km pour accéder à un point d’approvisionnement en eau potable. Pour que les normes de 1000 m d’un forage et de 500 m d’une borne-fontaine soient respectées dans la commune, il faudra une répartition harmonieuse et suffisante de forages dans ces derniers villages. Le besoin en forages fonctionnels supplémentaires à l’horizon de l’échéance (2024) du PCD est estimé à 38 forages. Bien que le taux d’accès en eau potable soit satisfaisant, l’approvisionnement en eau potable dans la commune demeure peu performant dû à quelques difficultés. Au nombre de ces insuffisances, on note :

  • La mauvaise qualité d’eau des 4 forages à fort taux d’arsenic (Pourra-village) ;
  • La mauvaise répartition des bornes fontaines (Pourra village, Signoghin) ;
  • Les ruptures fréquentes de la fourniture d’eau par l’ONEA (Poura-mine) ;
  • La faible extension du réseau ONEA (Poura-mine) ;
  • Les pannes répétitives des forages (3 à Darsalam, 1 à Pigpore) ;
  • L’insuffisance des forages ;
  • La difficulté d’assurer la maintenance des forages par la population locale ;
  • Le faible dynamisme et fonctionnement des AUE à cause de l’insuffisance de leur formation

 

Les causes de ces difficultés sont multiples. On note :

 

  • l’absence de stratégies de gestion des infrastructures d’eau potable,
  • l’insuffisante allocation des ressources financières aux activités de fourniture en eau potable,
  • le manque de dynamisme des AUE,
  • l’absence du service des matières transférées, et du service technique municipal à la mairie,
  • l’absence de localisation des cibles de l’ODD 6 qui sont de  « Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau ».

 

  • État des lieux du secteur de l’assainissement

L’utilisation des latrines reste très faible dans la majorité des villages de la commune de Poura. Les taux d’utilisation des latrines familiales varient de 55% à Poura-village, 80% à Poura-mine, 67% à Mouhoun III, 35% à Darsalam 20% pour Ping-Poré et Toecin et dans les autres villages. Il s’agit des latrines traditionnelles et/ou améliorées (dalles et superstructure en banco). Selon les résultats de l’animation des focus, la norme d’une latrine pour 12 personnes est loin d’être atteinte étant donné que ce ratio est parfois estimé à une latrine pour 20 ou 30 habitants.

 

Les latrines publiques  sont essentiellement construites à Poura-mine dont deux blocs localisés au marché (08 postes) et à la gare (6 postes). On y rencontre également 8 bacs à ordure en bon état et un dépotoir non utilisé. Dans les autres localités les déchets solides et liquides sont jetés dans la nature et parfois dans des fosses fumières. L’ONG Water Aid constitue le principal partenaire de la commune dans le domaine de l’assainissement.

 

Le domaine de l’assainissement reste peu performant à cause de quelques difficultés telles que :

  • l’insuffisance en latrines familiales ;
  • l’absence de système de gestion de déchets (les eaux usées sont jetées sur les routes ;
  • l’absence de vidangeur (Poura-mine) ;
  • l’absence de caniveau (Poura-mine qui fait que les eaux de pluie inondent les écoles et les concessions).

 

Les causes de ces contraintes problème sont entre autres :

  • l’absence de stratégies de gestion des infrastructures d’assainissement,
  • l’insuffisance des moyens pour le fonctionnement du service communal d’assainissement,
  • l’absence du service des matières transférées, et du service technique municipal à la mairie,
  • l’absence de localisation de la deuxième cible de l’ODD 6 qui est de « D’ici à 2030, assurer l’accès de tous, dans des conditions équitables, à des services d’assainissement et d’hygiène adéquats et mettre fin à la défécation en plein air, en accordant une attention particulière aux besoins des femmes et des filles et des personnes en situation vulnérable».

[1] Annuaire statistique 2018 de la région de la Boucle du Mouhoun, 2018.

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